La description de la ville Clarisse dans Les villes invisibles d’Italo Calvino, qui a «plusieurs fois dépéri et refleuri » – grâce à la « passion » de ses survivants de « fouiller », « rafistoler », « tout ce qui pouvait être enlevé d’où c’était et transporté ailleurs pour servir à autre chose » – fait écho pour moi à la pratique de nombreux artistes de ma génération, qui travaillent avec les restes, les rebuts, les bouts de choses que la société délaisse. Mon travail s’inscrit dans cette mouvance, parfois par économie de moyen, souvent par volonté et désir d’aborder le monde différemment. Par le détournement d’objets, je m’intéresse à leurs valeurs intrinsèques qui fluctuent, de la dévalorisation – par l’abandon – au réemploi amenant une valeur nouvelle, modifiant les usages et les perceptions. De l’actualisation à la singularisation, je propose un second souffle aux objets que je manipule ainsi qu’un devenir métamorphosé.

« PUB, 2016 », texte accompagnant l’œuvre dans l’exposition La nouvelle vie des images en mouvement, au Frac Corsica, par Fabien Danesi, 2024 (à venir)

Futur antérieur, Philipp Rabe, 2021

“FUTUR ANTÉRIEUR”, “POINTS DE RENCONTRES” AND OTHER WORKS, Caterina Avataneo, 2021 (FR)

Bite the Bullet, Lucia Kvočáková, 2019

Let me be crital clear, David Evrard, 2018