De la colle décore les murs des villes. Épaisse et volumineuse, elle est initialement utilisée pour fixer une pancarte, une enseigne ou une affiche. Avec le temps, l’objet – et son information pragmatique – est tombé rendant visible le geste purement fonctionnel prenant la forme d’un dessin anonyme, d’une trace, proche du graffiti. De la France à l’Italie, en passant par l’Allemagne, la Hongrie, la Roumanie ainsi que l’Ukraine et la Géorgie, cette série de croix, points, vagues, zigzags et autres zigouigouis laisse place au geste et à la forme qui deviennent langage universel : n’importe où, les murs peuvent nous raconter des histoires sensibles.